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Chanté ici pour Maxime Susini
Ch’ell’ùn fussi mai spuntatu
L’albore issa matina
A nutizia chì hà purtatu
O la mio trista ruina
U mio figliolu anu tombu
À Petrucciu u mio culombu.
U mio Petrucciu era un fiore
Prufumatu di bellezza
Giuvanottu di valore
Senza alcuna gattivezza
U so core era un mulinu
D’amore per u vicinu.
Quant’hè crudu lu dulore
Chì m’affanna è mi stringhje lu core
Quant’hè dura la mio sorte
A mio pena hè troppu forte
Brutta sterpa maladetta
Diu ferà a to vindetta.
Brutta sterpa maladetta
Diu ferà a to vindetta.
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Do FaM7 Do FaM7 Sol
Do
In principiu d'estate
Mim
Sò à fà passa è veni
Fa
Cun rise è scaccanate
Do Sol
E mi punti è mi teni
Do
U ballucciu hà da apre
Mim
Anu u batticore
Fa
Prime stonde incantate
Do Sol
Primi sguardi d'amore
Fa Sol Do
Primi sguardi d'amore
Ripigliu:
Fa
Ella s'hà messu
Camisgiulella
Mim
Un fiore in pettu
Fa Do
Una spusella
Fa
Ellu sbilancia
Tuttu cummossu
Mim
Senza caccià li
Fa Sol
L'ochji dà dossu
Do
E scappate à u mare
Mim
Cù e notte stellate
Fa
E pinucce d'amore
Do Sol
Quandu compie l'estate
Do
Scrivi, manda nutizie
Mim
Fatti vivu ogni tantu
Fa
Tù un basgiu stampatu
Do Sol
Nantu à un fugliucciu biancu
Fa Sol Do
Nantu à un fugliucciu biancu
Ripigliu
Fa Mim Fa Do Fa Mim Fa Sol …
Les amourettes
En début d'été
Ils vont et viennent
En riant, en riant aux éclats
Le petit bal va commencer
Les cœurs battent
Premiers instants merveilleux
Premiers regards amoureux.
Elle, elle porte
Une petite chemise
Une fleur sur la poitrine
Un coquelicot
Lui, il tangue
Tout ému
Sans détourner d'elle
Son regard.
Les sorties à la mer
Et ses nuits étoilées
Les chagrins d'amour
A la fin de l'été
Écris, envoie des nouvelles
Donne régulièrement des signes de vie
Toi un baiser imprimé
Sur une page blanche.
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Mais qui a soulagé sa peinePorté son bois, porté les seauxOffert une écharpe de laineLe jour de la foire aux chevauxEt qui a pris soin de son âmeEt l'a bercée dedans son litEt qui l'a traitée comme une femmeAu moins une fois dans sa vieLe bois que portait LouiseC'est le Bon Dieu qui le portaitLe froid dont souffrait LouiseC'est le Bon Dieu qui le souffraitCe n'était qu'un homme des équipesDu chantier des chemins de ferÀ l'heure laissée aux domestiquesElle le rejoignait près des barrièresMe voudras-tu, moi qui sait coudreSigner mon nom et puis compterL'homme, à sa taille, sur la routePassait son bras, la promenaitEt l'amour qui tenait LouiseC'est le Bon Dieu qui le tenaitLe regard bleu sur LouiseC'est le Bon Dieu qui l'éclairaitIls sont partis vaille que vailleMourir quatre ans dans les tranchéesEt l'on racontait leurs bataillesDans le salon après le théLes lettres qu'attendait LouiseC'est le Bon Dieu qui les portaitLa guerre qui séparait LouiseC'est le Bon Dieu qui la voyaitUn soir d'hiver sous la charpenteDans son lit cage elle a tuéL'amour tout au fond de son ventrePar une aiguille à tricoterSi je vous garde, Louise, en placeC'est en cuisine, pas devant moiMa fille, priez très fort pour que s'effaceCe que le curé m'a appris làEt la honte que cachait LouiseC'est le Bon Dieu qui la cachaitLe soldat qu'attendait LouiseC'est le Bon Dieu qui l'a vu tomberY a cinquante ans, c'était en FranceDans un village de l'AllierOn n'accordait pas d'importanceÀ une servante sans fiancéLe deuil qu'a porté LouiseC'est le Bon Dieu qui l'a portéLa vie qu'a travaillé LouiseC'est le Bon Dieu qui l'a étéAuteurs : Gérard Berliner / Franck Thomas
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" Plus que les charges qui ressemblent à des revues, plus que les batailles visibles déployées comme des oriflammes, plus même que les corps à corps où l'on se démène en criant, cette guerre, c'est la fatigue épouvantable, surnaturelle, et l'eau jusqu'au ventre, et la boue et l'ordure et l'infâme saleté, c'est les faces moisies et les chairs en loques et les cadavres qui ne ressemblent même plus à des cadavres, surnageant sur la terre vorace. C'est cela, cette monotonie infinie de misères, interrompue par des drames aigus, c'est cela et non pas la baïonnette qui étincelle comme de l’argent, ni le chant de coq du clairon au soleil. "Le Feu, Henri BARBUSSE
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