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Par Ghjuvà le 25 Novembre 2018 à 19:12
Ti vogliu mandà
ssu missaghju mutu
U pudarè leghja
nantu à lu me sguardu
ciuffatu ind'a miseria
è l'addisperu
Mutu chì
un si pò dì nudda
quandu in u fondu
à lu mediterraniu
induva mancu u soli
ùn sà ghjunghje...
Quindi
affundatu
senza riposu nò
è neancu in paci dinò
...
Auh ! un si po dì
ma ind'a me menti
nantu à u me sguardu
ghjè scrittu
Leghji
Ghjuvà Giovanazzi
Je veux t'envoyer ce message silencieux
Tu pourras le lire sur mon regard
plongé dans la misère et le désespoir
Muet parce qu'on ne peut rien dire
quand au fond de la Mer Méditerranée
là où même le soleil ne sait venir
Là noyé sans repos non
Et même pas en paix non plus ...
Oh non, on ne peut le dire
mais dans mon esprit
sur mon regard c'est écrit
Lis
Jean Giovanazzi
3 commentaires -
Par Ghjuvà le 18 Novembre 2018 à 22:02
Lam
Siamo la ciurma anemica
Mi7 Lam
d'una galera infame
Rem Lam
su cui ratta la morte
Mi7 Lam
miete per lenta fame.
Mai orizzonti limpidi
schiude la nostra aurora
e sulla tolda squallida
urla la scolta ognora.
I nostri dì si involano
fra fetide carene
siam magri smunti schiavi
stretti in ferro catene.
Lam Mi7
Sorge sul mar la luna
Lam
ruotan le stelle in cielo
Rem Lam
ma sulle nostre luci
Mi7 Lam
steso è un funereo velo.
Torme di schiavi adusti
chini a gemer sul remo
spezziam queste catene
o chini a remar morremo!
Cos'è gementi schiavi
questo remar remare?
Meglio morir tra i flutti
sul biancheggiar del mare.
Remiam finché la nave
si schianti sui frangenti
alte le rossonere
fra il sibilar dei venti!
E sia pietosa coltrice
l'onda spumosa e ria
ma sorga un dì sui martiri
il sol dell'anarchia.
Su schiavi all'armi all'armi!
L'onda gorgoglia e sale
tuoni baleni e fulmini
sul galeon fatale.
Su schiavi all'armi all'armi!
Pugnam col braccio forte!
Giuriam giuriam giustizia!
O libertà o morte!
Giuriam giuriam giustizia!
O libertà o morte!
3 commentaires -
Par Ghjuvà le 16 Novembre 2018 à 21:49
Adama est un film d'animation qui parle de la participation des africains à la guerre de 14 18, c'est un beau film, très poétique, je suis allé le voir avec les petits, ils ont adoré.
"tout homme de son frère est le gardien"
Si tu t'accrochais à une étoile filante
T'aurais la lumière plein les bras et des rêves pour mille ans
Mais entre nous à peine une pellicule
Pour se parler vraiment, on prend un véhicule
Pour être touché, faut voir le touchant
Et pour se toucher maintenant, on doit passer l'écran
Partir ailleurs que vers le Nord
Où les parois de béton verticales te bordent
Depuis ces temps immémoriaux où l'on se chuchote, se cherchent, avec le même noyau
Quelques notes, afin de repousser la guerre quand c'est lances et flèches contre fusils lasers
L'avenir, se trace dans le passé, donc le présent avant tout
Tirer son destin du monde qui nous entoure
Rémus, Romulus, Abel et Cain
Nés pour se battre et couchés sans câlins
Avant d'être historique c'est personnel
Malgré les prédictions traditionnelles, tout homme de son frère est le gardien
Qu'il le veuille ou non
Dans le refus, le deuil est long
S'il y a "terre" dans fraternel
C'est qu'au début il y a un peuple, séparé par la mer
Tous le petit de quelqu'un, à qui il fût légué une chose à transmettre
Mais, on ne peut courir au long du fleuve sans un jour penser à le traverser
Risquer les coutumes, vouloir, les renverser
Trier, ce qu'il y a à conserver
Sur ce sol sphérique divisé, être chez soi peut faire se sentir dépaysé
Mais à force qu'un fils-lion marche, il se forge puis fini en marge
Entre ailleurs et l'occident car, toute présence n'est pas un accident
Parce que le chemin part de loin
Les aînés dans la famille parleront de moins en moins
Alors oui, l'important c'est l'autre
Y croire, c'est un jour, reconnaître l'étoile
Au-delà des falaises
Dans le monde des Souffles
Là où règnent les Nassaras
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Par Ghjuvà le 2 Octobre 2018 à 00:17
Chapeau bas Monsieur Aznavour
J’habite seul avec maman
Dans un très vieil appartement
Rue Sarasate
J’ai pour me tenir compagnie
Une tortue, deux canaris
Et une chatte
Pour laisser maman reposer
Très souvent je fais le marché
Et la cuisine
Je range, je lave, j’essuie
A l’occasion je pique aussi
A la machine
Le travail ne me fait pas peur
Je suis un peu décorateur
Un peu styliste
Mais mon vrai métier, c’est la nuit
Que je l’exerce, travesti
Je suis artiste
J'ai un numéro très spécial
Qui finit en nu intégral
Après strip-tease
Et dans la salle je vois que
Les mâles n’en croient pas leurs yeux
Je suis un homme, oh !
Comme ils disent
Vers les trois heures du matin
On va manger entre copains
De tous les sexes
Dans un quelconque bar-tabac
Et là, on s’en donne à cœur joie
Et sans complexe
On déballe des vérités
Sur des gens qu’on a dans le nez
On les lapide
Mais on le fait avec humour
Enrobé dans des calembours
Mouillés d’acide
On rencontre des attardés
Qui pour épater leur tablée
Marchent et ondulent
Singeant ce qu’ils croient être nous
Et se couvrent les pauvres fous
De ridicule
Ca gesticule et parle fort
Ca joue les divas, les ténors
De la bêtise
Moi les lazzis, les quolibets
Me laissent froid puisque c’est vrai
Je suis un homo
Comme ils disent
A l’heure ou naît un jour nouveau
Je rentre retrouver mon lot
De solitude
J’ôte mes cils et mes cheveux
Comme un pauvre clown malheureux
De lassitude
Je me couche mais ne dors pas
Je pense à mes amours sans joie
Si dérisoires
A ce garçon beau comme un dieu
Qui sans rien faire a mis le feu
A ma mémoire
Ma bouche n’osera jamais
Lui avouer mon doux secret
Mon tendre drame
Car l’objet de tous mes tourments
Passe le plus clair de son temps
Aux lits des femmes
Nul n’a le droit en vérité
De me juger, de me blâmer
Et je précise
Que c’est bien la nature qui
Est seule responsable si
Je suis un homo
Comme ils disent
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