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Par Ghjuvà le 13 Avril 2016 à 06:52
Et tout ce qui en découle : banques, capitalistes, usuriers etc....
Difficile de parler d'argent sans parler de ceux qui produisent les richesses du monde et n'ont souvent pour richesse que leurs mains.
L'affiche du Parti Socialiste Unifié de Catalogne -parti créé en 1936 au moment de la République Espagnole- dit bien ce qu'elle dit : la lutte entre le Capital et le Travail est bien d'actualité ne serais-ce que parce que l'argent se paie nos démocraties. (un simple exemple récent, la Grèce...)
Bernard LAVILLIERS - Histoire extraordinaire d'un billet de banque
J'ai débuté ma carrière
Dans un hold-up audacieux
Y avait d' la cervelle par terreLes flics étaient très nerveux
Continué dans un boxon
Dans le slip d'une souris
Puis passé dans le ceinturon
D'un marchand de paradis
Qui s' fit dézinguer plus tard
Mais ça, c'est une autre histoire
C'était un tueur à gages
Qu'arrondissait ses fins de mois
C'est pas qu' dans ce boulot-là
On soit souvent au chômage
Surtout que par les temps qui courent
La liberté et l'amour
Travaillent pour la République
Comité d'action civique
Je me suis multiplié
Chez un type assez bizarre
Qui travaillait tard le soir
À la plume et au pochoir
Voyagé dans des mallettes
Dans des fourgons, des tablettes
Dans des jeans ou de la soie
En Jaguar et en Matra
J' suis même passé dans vos poches
Grippé par vos doigts crochus, hein, crochus
J'étais même au PSU
Au Parti et à Minute
Avant de faire la culbute
Dans les poches de Lavilliers
Ouais, mais ça n'a pas duré
J'ai dormi chez des prélats
Entre deux doigts d'arnica
Trois bons mots, une caresse
Au vicaire et sur les fesses
Je suis le pouvoir d'achat
Je suis celui qui décomplexe
Je suis le dernier réflexe
Qu'on n'est pas près d'oublier
Essayez d' me supprimer
Dans un coin sur la planète
Y en a qui f'raient une drôle de tête
Y en a même qui en sont morts
Allende dans le décor
Je suis passé sous les tables
J'ai glissé sur des tapis
Dans des poches confortables
J'ai pris un peu de répit
Dans les mains d'un mercenaire
Puis dans la révolution
J'ai participé, mon frère,
A des tas d' combinaisons
Si tu savais ce que je sais
Dans quelles mains je suis passé
Tu t'en ferais pas beaucoup
Pour ta p'tite éternité
J'ai voulu me racheter
Mais voilà, j'étais trop cher
Depuis que les financiers
Mettent mes vertus aux enchères
Depuis que les poètes maudits
Comptent leurs économies
Je suis une pute aux nerfs d'acier
Je sais tout mais j' dirai rien
C'est peut-être préférable
Pour l'idéal républicain
J'aimerais crever, tu sais,
J'aimerais qu'on m' foute la paixJean Ferrat - Dingue
Em
Pour faire ma pub
Bm7
Descends ton slip
Em
J'te f'rai un tube
B7
Avec mon clip
G
Image de fesse
Am
A bout portant
Em
Il pleut à verse
B7
Sur mon écran
Em
Ouvre les cuisses
Bm7
Que je te mate
Em
Mon audimat
B7
Est au beau fixe
G
Les idées-chocs
Am
Le poids du fric
Em
Je baisse mon froc
B7
Sur cette éthique
Refrain
Am9
La vie débloque
Emaj7
A tout berzingue
Am9
Dans mon époque
Emaj7
Je deviens dingue
Au faire savoir
Succède le voir
A défaut d'être
Il faut paraître
J'ai la moutarde
Qui m'monte au nez
Passe la rhubarbe
Voila l'séné
A toi l'Oscar
A moi l'Sept d'or
A toi l'César
A nous l'veau d'or
Tu s'ras au Hit
Je s'rai au Top
J'te félicite
Bravo mon pote
Faut des gagneurs
Faut des perdants
Mort aux losers
Place aux battants
Vole une pomme
Et tu es cuit
Descends un homme
T'as du sursis
Un flic tabasse
Un jeune en loques
Ça laisse pas d'traces
Justice en toc
Un flic qui casse
Comme un canaque
Putain d'ta race
Un beur qui claque
La France qui gagne
Les p'tits boulots
Les années bagne
Métro dodo
La France qui trinque
Dans les banlieues
Passe-moi la s'ringue
A être heureux
Si t'as des fois
Mal aux magouilles
L'état de droit
Qui part en couilles
Si ça te ronge
Aux entournures
Prends donc l'éponge
Aux fausses factures
T'as pas 100 balles
Pour le cancer
T'as pas 100 balles
Pour le SIDA
T'as pas 100 balles
Pour la misère
T'as pas 100 balles
Pendant c'temps-là
500 milliards
Partent en fumée
500 milliards
Partent en fusées
500 milliards
Aux militaires
500 milliards
Foutus en l'air
Maman bobo
J'ai mal au coeur
Papa Rambo
Fait un malheur
Avec sa guerre
En vidéo
Qui rassérène
Le populo
Avec ses bombes
Aseptisées
Ses hécatombes
Banalisées
Il fait la r'tape
Au consensus
Sa force de frappe
J'l'ai dans l'anus
“Topaze : Pour gagner de l'argent, il faut bien le prendre à quelqu'un...” Marcel Pagnol
François Béranger - Combien ça coûte
Puisque la seule valeur qui vaille
dans cette fin de millénaire,
c'est la monnaie, la mitraille,
le fric, le pèze, le numéraire,
la fortune, la grosse galette,
les avoirs et les pépettes,
le flouze et les picaillons,
le capital, et le pognon,
dans ma grande naïveté
une question me préoccupe :
la nouvelle pauvreté.
Faut nous dire combien ça coûte
un kilomètre d'autoroute,
Superphénix réformé,
un grand stade à footballer.
Combien ça coûte une famille
pour qu'elle survive une année ?
juste en bouffant des lentilles
et en payant son loyer.
Combien ça coûte la souffrance ?
Combien ça pèse la détresse ?
Combien ça cote l'indigence
dans notre beau pays de France ?
Oui, dites-moi combien ça coûte
un char Leclerc, un Exocet,
un joujou de chez Dassault,
un TGV supersonique ?
Un cocktail ministériel,
Les grands traveaux presidentiels
Combien ça coûte le prestige ?
Combien ça coûte l'indifférence ?
(Combien ça coûte la connerie ?)
Puisque la seule valeur qui vaille
dans cette fin de millénaire,
c'est la monnaie, la mitraille,
le fric, le pèze, le numéraire
I AM - Nés sous la même étoile
La vie est belle, le destin s’en écarte
Personne ne joue avec les mêmes cartes
Le berceau lève le voile, multiples sont les routes qu’il dévoile
Tant pis, on n’est pas né sous la même étoile
Pourquoi fortune et infortune, pourquoi suis-je né
Les poches vides, pourquoi les siennes sont-elles pleines de thunes
Pourquoi j’ai vu mon père en cyclo partir travailler
Juste avant le sien en trois pièces gris et BMW
La monnaie est une belle femme qui n’épouse pas les pauvres
Sinon pourquoi suis-je là tout seul marié sans dote
Pourquoi pour lui c’est crèche et vacances
Pour moi c’est stade de foot sans cage, sans filet, sans même une ligne blanche
Pourquoi pour lui c’est l’équitation pour moi
Les bastons, pour lui la coke, pour moi les flics en faction
Je dois me débrouiller pour manger certains soirs
Pourquoi lui se gave de saumon sur lit de caviar
Certains naissent dans les choux, d’autres dans la merde
Pourquoi ça pue autour de moi quoi ! Pourquoi tu me cherches ?
Pourquoi chez lui c’est des Noël ensoleillés
Pourquoi chez moi le rêve est évincé par une réalité glacée
Lui a droit à des études poussées
Pourquoi j’ai pas assez d’argent pour acheter leurs livres et leurs cahiers
Pourquoi j’ai dû stopper les cours
Pourquoi lui n’avait pas de frère à nourrir, pourquoi j’ai dealé chaque jour
Pourquoi quand moi je plonge, lui passe sa thèse
Pourquoi les cages d’acier, les cages dorées agissent à leur aise
Son astre brillait plus que le mien sous la grande toile
Pourquoi ne suis-je pas né sous la même étoile ?
Comme Issa, pourquoi ne suis-je pas né sous la bonne étoile
Veillant sur moi ? Couloir plein de toiles, crachats
Tchatche à deux francs, courbettes des tapettes devant
Supporter de grandir dans 1 franc, c’est trop décevant
Simplement en culotte courte
Ne pas faire la pelle mécanique plate avec des pots de yaourt
C’est pas grave, je n’en veux à personne, et si mon heure sonne
Je m’en irais comme je suis venu
Adolescent incandescent chiant à tour de bras sur le fruit défendu
Innocents, témoins de types abattus dans la rue
C’est une enfance ? De la pourriture, ouais
Je ne draguais pas mais virais des tartes aux petites avec les couettes
Pâle de peur devant mon père, ma sœur portait le voile
Je revois, à l’école les gosses qui la croisent, se poêlent
C’est rien Léa, si on était moins scrupuleux
Un peu de jeu de feu on serait comme eux
Mais j’ai pleuré pour avoir un job, comme un crevard sans boire
Les « je t’aime » à mes parents, seuls dans mon lit le soir
Chacun son boulet, sans ambition la vie c’est trop long
Ecrire des poèmes, pisser violent dans un violon
Tu te fixes sur le wagon, c’est la locomotive que tu manques
C’est pas la couleur, c’est le compte en banque
J’exprime mon avis, même si tout le monde s’en fiche
Je ne serais pas comme ça si j’avais vu la vie riche
I Mantini - Avec l'argent
AVEC L'ARGENT
sur l'air de « avec le temps » de Léo Ferré
Avec l'argent avec l'argent va tout va bien
On revoit les amis qui ne nous parlaient plus
Toutes les filles vous sourient dans la rue
Faut laisser faire et c'est très bien
Avec l'argent tout change autour de vous
J'ai vu même mon banquier se mettre à genoux
Me demandant tout bas comment allez-vous
Lui qui annulait toujours nos rendez-vous
Mais à présent je vous l'avoue
Avec l'argent on s'occupe de vous
Avec l'argent vous n'allez pas le croire
On est toujours invité on paye plus nulle part
Lorsque c'est ma tournée on me dit c'est trop tard
Je n'arrive même plus à dépenser tout mes dollars
Mais si j'ai de l'argent c'est que j'ai réussi et j'en suis fier
J'ai coché les six bon numéros et le complémentaire
Désormais ma vie n'est plus un enfer
Tout le monde se souvient de mon anniversaire
Et personne ne m'a oublié pour la nouvelle année
Alors vraiment avec l'argent on est aimé
Même chez les Américains ça commence à râler :)
« Les Américains en ont ras le bol d’une économie où 99 % de tout l’argent va dans les poches des 1 % les plus riches » « Ils veulent changer fondamentalement un système politique qui permet aux milliardaires d’acheter les élections » Bernie Sanders
Ils y ont mis le temps pour comprendre, Pagnol le faisait dire à Topaze en 1928 : “Topaze : Pour gagner de l'argent, il faut bien le prendre à quelqu'un...” et Voltaire en 1862 : "L'argent corrompt tout ce qui le touche."
Topaze (1951), film français réalisé par Marcel Pagnol, avec Fernandel
9 commentaires -
Par Ghjuvà le 30 Mars 2016 à 07:00
Anima Divina
L'arburughju
Eu sò ...
A Grana
Pà tè Chile
Et puisque toutes les formes de musique(s) ou de concert(s) sont les bienvenues :
9 commentaires -
Par Ghjuvà le 16 Mars 2016 à 08:06
Carnaval - Claudi Martí
Estiu sen grana
SOL
Feda sen lama
DO
An car sens sen carnaval
DO / RE / SOL
Molin sens ala porta barrada
SOL / DO
Taula sens vin torna venir.
DO / RE / SOL
N'avian dit que t'ères anat
SOL / MI min
Al paîs d'ont se torna pas
DO / RE
Entre la mar de l'amargant anat
SOL / MI min
E las planas del pas res mai.
DO / RE 7
Estiu sen grana
Feda sen lama
An car sens sen carnaval
Molin sens ala porta barrada
Taula sens vin torna venir.
M'avian dit que t'éres perdut
Dins las brumbas del pas nascut
Al ras de mortas esperanças
Del costat de la desbrembança.
Estiu sen grana
Feda sen lama
An car sens sen carnaval
Molin sens ala porta barrada
Taula sens vin torna venir.
E segur qu'avias cabuçat
Cambas e braces barrejats
Al cambat de las bocas mudas
Paîs clavat, terras vendudas !
Estiu sen grana
Feda sen lama
An car sens sen carnaval
Molin sens ala porta barrada
Taula sens vin torna venir.
5 commentaires -
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Par Ghjuvà le 20 Février 2016 à 22:12Ils l'ont tant voulue
C'est cette Corse-là qu'il leur fallait
C'est cette Corse-là qui leur manquait
C'est bien ainsi qu'elle leur est nécessaire aujourd'hui
C'est bien ainsi qu'ils l'ont rêvée
Elle est la leur désormais
Elle est à eux, bien à eux...
Nous, nous nous gardons la nôtre.
La leur est à la Une, la nôtre est en silence,
La leur est un portrait qui fait peur sous une colère qui gronde
La nôtre est dans l'éternité d'un village qui, inlassablement veille la vie,
La nôtre parle à la terre
Et la terre lui répond
La leur est un mur immense sur les chemins de paix
La nôtre est gravée sur le seuil des fontaines
sur les arbres centenaires
sur les pas du berger qui ramène un troupeau
Elle est cet enfant sur le chemin de l'école, un cartable à la main,
des rêves plein les yeux
La leur est un problème qui sème le doute et l'erreur ...
Une menace, une excuse, un malentendu...
La leur est une prison
Qu'ils ne cherchent pas plus loin, c'est bien ainsi qu'ils la voulaient
Qu'ils ne la renient pas,
Qu'ils ne renient aucun de ses enfants,
Qu'ils en acceptent la maladresse et l'impuissance des gestes fous
Qu'ils n'enlèvent rien , elle leur appartient,
Elle est à eux, bien à eux...
avec ses lendemains de frustration et d'inquiètude
C'est bien ainsi qu'ils l'ont voulue
Elle leur suffira toujours
La nôtre,
La nôtre est une conscience qui marche près d'une flamme qui ne s'éteint pas
Elle est dans la confiance et dans la force que la vie pose sur le visage des Pères
Elle est une porte ouverte, une caresse à tout les hommes du monde
La nôtre garde ses mains de paysans
Elle ne demande rien,
Elle ne quémande pas
Elle ne veut rien, rien d'autre que garder son âme dans la paix d'une maison et dans
la paix du monde
Elle est une femme qui attend un enfant
Elle est cet enfant qui vivra
Elle est cette petite fille qui chantera encore, ce chant qui s'élève, porté par des
milliers de voix.
Oui, elle est ce peuple qui chante...
Elle n'est rien que cette voix qui répondra encore et encore...
bien après...
bien après eux ...
et au-delà de nous tous ...
La nôtre est un chant, une espérance, un hymne à la beauté du monde
La nôtre est un amour qu'ils ne savent pas
La nôtre est une amour qu'ils n'entendent pas
La nôtre,
La nôtre est un amour qu'ils n'éteindront pas...
4 commentaires
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