• È s'ell'ùn c'era lindumane

     

    capo3

     

    Mim ré

    Per ditti o bà quantu sò fieru

    ré do

    Di ciò ch'è tù m'ai amparatu

    do sol

    Per ùn cunosce l'addisperu

     

    Cume spiecatti à tè o mà

    Chì tutte le mio stonde strane

    Mi l'ai fatte supranà

    Lam Si7

    È s'ell'ùn c'era lindumane

     

    mim do

    Per divvi tuttu lu mio amore

    Lam si7

    U trimuleghju di le mio mane

    Mim do Lam

    A pena amara di lu mio core

    si7 Mim

    È s'ell'ùn c'era lindumane

     

    Figliola à sparte cun tè

    È asciuvanne le to lacrime

    Da ch'è tù ridi à più pudè

     

    Figliolu per esseti à fiancu

    È appaccià li to affanni

    I ghjorni chì eiu ti mancu

    È s'ell'ùn c'era lindumane

     

    Per divvi tuttu lu mio amore

    U trimuleghju di le mio mane

    A pena amara di lu mio core

    È s'ell'ùn c'era lindumane

     

    Cume dittila franca è chjara

    Sì l'acqua di le mio funtane

    Sempre ti vogliu tene cara

     

    È isse stonde à sparte cun tè

    À cunghjurà ogni malanni

    Per fà chì ognunu campi bè

    È s'ell'ùn c'era lindumane

     

    Per divvi tuttu lu mio amore

    U trimuleghju di le mio mane

    A pena amara di lu mio core

     

    È s'ell'ùn c'era lindumane

     

    Et si je n'avais pas le temps

    Pour te dire mon père combien je suis fier
    De tout ce que tu m'as transmis
    Pour ne pas connaître le désespoir

    Comment t'expliquer, à toi qui est ma mère
    Que tu m'as fait vaincre
    Chaque moment de doute
    Et si je n'avais pas le temps

    Pour vous dire tout mon amour
    Vous expliquer le tremblement de mes mains
    La déchirure de mon coeur
    Et si je n'avais pas le temps

    Partager avec toi le bonheur, ma fille
    Qu'il sèche tes larmes
    Et que la joie t'envahisse

    Pouvoir être à tes côtés mon fils
    Pour apaiser tes angoisses
    Les jours où je manquerai
    Et si je n'avais pas le temps

    Pour vous dire tout mon amour
    Vous expliquer le tremblement de mes mains
    La déchirure de mon coeur
    Et si je n'avais pas le temps

    Comment te dire sincèrement
    Que tu es la source de ma fontaine
    Et que je t'aimerai éternellement

    Et ces moments où l'on refait le monde
    Conjurant le mal
    Pour que chacun soit heureux
    Et si je n'avais pas le temps

    Pour vous dire tout mon amour
    Vous expliquer le tremblement de mes mains
    La déchirure de mon coeur
    Et si je n'avais pas le temps

    Accords et traduction "Sunemu"

     

    Traduction sur l'excellent site "Ampargu a Lingua Corsa"

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  • La Rose blanche (en allemand : Die Weiße Rose) est le nom d'un groupe de résistants allemands, fondé en juin 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale, et composé de quelques étudiants et de leurs proches. Ce groupe a été arrêté en février 1943 par la Gestapo et ses membres ont été exécutés pour avoir écrit et diffusé des tracts.

    La Rose Blanche

    Sur la photographie Hans et Sophie Scholl et Christoph Probst, jeunes allemands courageux qui bien que craignant pour leur vie n’ont pas hésité à s’élever contre la barbarie nazie, pendant la seconde guerre mondiale.

    Condamnés à mort pour avoir rédigé et distribué des tracts! Ils demandaient aux Allemands de se soulever.

    Une leçon de courage intellectuel sans pareille! Ces jeunes gens ont risqué leurs vies pour ce à quoi ils croyaient!

    Après une parodie de procès, ils seront guillotinés…

     

    Cela nous montre qu’en Allemagne aussi il y a eu des résistants contre le nazisme. Malgré les risques, des hommes et des femmes, de toutes les classes sociales, de différentes opinions, individuellement ou collectivement, ont continué la lutte.

     

    Ce que La Rose Blanche dénonce (entre autres) :

    - le fait de laisser faire : « Il n'est rien de plus indigne d'un peuple civilisé que de se laisser, sans résistance, régir par l'obscur bon plaisir d'une clique de despotes. Est-ce que chaque Allemand honnête n'a pas honte aujourd'hui de son Gouvernement ? »

    - la guerre : « Mais si la marche en avant continue vers l'Est ... Ce succès apparent a été acheté au prix de sacrifices si grands, qu'il ne peut déjà plus être envisagé comme une réussite.... Qui a compté les morts ? Hitler ? Goebbels ? Certes, ni l'un ni l'autre. Des milliers d'hommes tombent chaque jour en Russie... Il n'est personne pour sécher les pleurs de la mère. Hitler lui a pris ce qu'elle avait de plus cher, il a mené son enfant à une mort absurde... »

    - la Shoah : « depuis la mainmise sur la Pologne, 300 000 Juifs de ce pays ont été abattus comme des bêtes. C’est là le crime le plus abominable perpétré contre la dignité humaine »

    - le manque de justice et de liberté : « Un socialisme bien compris libérera la classe des travailleurs de la plus basse forme d'esclavage qui est la sienne... Chaque peuple, chaque individu a droit aux richesses du monde.

    Liberté de parole, liberté de croyance, protection des citoyens contre l'arbitraire des États dictatoriaux criminels, telles sont les bases nécessaires de l'Europe nouvelle. »

     

    Mickey 3D - La rose blanche

     

    Je sais que le jour viendra ou le vent se lèvera

    Et nous serons des milliers

    La nuit vous étranglera

    Et sur vos corps allongés

    Les roses viendront pousser

     

    Vous vous souviendrez de moi au moment de votre souffle dernier

    Vous vous souviendrez du jour ou vous avez mis ma tête à couper

    Vous vous souviendrez peut-être mais le monde vous aura vite oubliés

    Car, il se souviendra de nous si l’histoire ne nous a pas effacés

     

    Je ne suis plus là pour témoigner

    Mais les roses blanches ont poussé

    Les idiots ne l’emportent jamais

    Et le ciel a tout filmé

    La Rose Blanche

      

    Aujourd’hui c’est moi qui tombe

    Je rejoins l’armée des ombres

    Mais demain je reviendrai

    J’irai danser sur vos tombes

    Juste après la pluie qui tombe

     

    L’herbe viendra repousser

     

    Vous vous souviendrez de moi au moment de votre souffle dernier

    Vous vous souviendrez du jour ou vous avez mis ma tête à couper

    Vous vous souviendrez peut-être mais le monde vous aura vite oubliés

    Car, il se souviendra de nous si l’histoire ne nous a pas effacés

     

    Je ne suis plus là pour témoigner

    Mais les roses blanches ont poussé

    Les idiots ne l’emportent jamais

    Et le ciel a tout filmé

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  • J'ai remonté un article ancien publié initialement le 11 novembre 2014.

    Pour le centenaire de cette boucherie.

    Cent ans, 700 000 victimes, 300 nuits. 

    Gagnée ? qu'est-ce qu'on gagne ? Absurde.

    Mais pas seulement. Il y a des responsables.

    V E R D U N

     

     

    J'ai vu pendant trois ans tomber les feuilles mortes

     Sur la tombe entr'ouverte, ou dans le trou béant

     J'ai vu lutter la vie avec le noir néant

     Et du Kaiser grouiller les immondes cohortes...

     

     Verdun ! Parmi tes forts dans la Woëvre lointaine

     Dans tes ravins maudits et sur tes verts coteaux

     Quand l'astre d'or coulait sur toi sa chaude haleine

     J'ai vu sur nos soldats planer de vils corbeaux

     

     J'ai vu les noirs obus foudroyer tes domaines

     J'ai vu, quand la nuit l'ombre couvrait tes plaines

     Nos soldats s'élancer à l'assaut en chantant.

     J'ai vu le feu léchant des ruines, des poussières

     J'ai vu la mort peupler de vastes cimetières

     Et bien des front rougir par son sceptre sanglant.

     

    J'ai vu tes arbres morts dressant au ciel immense

     Leurs moignons suppliants, leurs tronçons mutilés.

     Et quand le vent du nord, en ces lieux désolés,

     Complétait ses forfaits, brisait leur résistance,

     

    J'ai vu leurs troncs maudits secoués de frissons

     Et leurs bras calcinés, faits de branches tremblantes

     Tressaillir tristement, clamer leur épouvante...

     Et j'entendais souvent gémir les noirs buissons !

     

    Et puis parfois aussi, dans l'humide tranchée

     S'écroulant sous l'acier des engins monstrueux

     Quant au corps pantelant, l'âme semble arrachée

    J'ai vu des bras humains se dresser vers les cieux !

     

     J'ai vu des compagnies hâves et décharnées

     S'incliner à genoux dans la plaine ou le bois

     J'ai vu courber leurs fronts devant une humble croix

     Alors que jaillissaient en leurs lèvres fanées

      Des paroles de foi ! J'ai vu cela, tandis

     Que des obus venant des horizons maudits

     Affluaient sans répit de violentes rafales

     Tandis que quelque part, des appels et des râles

     Vibraient plaintivement dans le bruit infernal.

     

      Maintenant se sont tus les sanglots importuns

     Des funestes canons vomissant la mitraille,

     Mais je verrai toujours, éclairant la bataille

     Les tragiques lueurs de ton ciel, O Verdun !

     

    (A. Guiducci, Ajaccio, septembre 1920)

    Verdun - Guiducci - Culioli

     Les tragiques lueurs de ton ciel, O Verdun !

     

     

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  • Ils l'ont tant voulue
    C'est cette Corse-là qu'il leur fallait
    C'est cette Corse-là qui leur manquait
    C'est bien ainsi qu'elle leur est nécessaire aujourd'hui
    C'est bien ainsi qu'ils l'ont rêvée
    Elle est la leur désormais
    Elle est à eux, bien à eux...

    Nous, nous nous gardons la nôtre.
    La leur est à la Une, la nôtre est en silence,
    La leur est un portrait qui fait peur sous une colère qui gronde
    La nôtre est dans l'éternité d'un village qui, inlassablement veille la vie,
    La nôtre parle à la terre
    Et la terre lui répond

    La leur est un mur immense sur les chemins de paix
    La nôtre est gravée sur le seuil des fontaines
    sur les arbres centenaires
    sur les pas du berger qui ramène un troupeau

    Elle est cet enfant sur le chemin de l'école, un cartable à la main,
    des rêves plein les yeux

    La leur est un problème qui sème le doute et l'erreur ...
    Une menace, une excuse, un malentendu...
    La leur est une prison

    Qu'ils ne cherchent pas plus loin, c'est bien ainsi qu'ils la voulaient
    Qu'ils ne la renient pas,
    Qu'ils ne renient aucun de ses enfants,
    Qu'ils en acceptent la maladresse et l'impuissance des gestes fous
    Qu'ils n'enlèvent rien , elle leur appartient,
    Elle est à eux, bien à eux...
    avec ses lendemains de frustration et d'inquiètude
    C'est bien ainsi qu'ils l'ont voulue
    Elle leur suffira toujours

    La nôtre,
    La nôtre est une conscience qui marche près d'une flamme qui ne s'éteint pas
    Elle est dans la confiance et dans la force que la vie pose sur le visage des Pères
    Elle est une porte ouverte, une caresse à tout les hommes du monde
    La nôtre garde ses mains de paysans

    Elle ne demande rien,
    Elle ne quémande pas
    Elle ne veut rien, rien d'autre que garder son âme dans la paix d'une maison et dans
    la paix du monde
    Elle est une femme qui attend un enfant
    Elle est cet enfant qui vivra
    Elle est cette petite fille qui chantera encore, ce chant qui s'élève, porté par des
    milliers de voix.
    Oui, elle est ce peuple qui chante...
    Elle n'est rien que cette voix qui répondra encore et encore...
    bien après...
    bien après eux ...
    et au-delà de nous tous ...

    La nôtre est un chant, une espérance, un hymne à la beauté du monde
    La nôtre est un amour qu'ils ne savent pas
    La nôtre est une amour qu'ils n'entendent pas
    La nôtre,
    La nôtre est un amour qu'ils n'éteindront pas...

      

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  •  

    Accords

    Lam
    Rien n'est précaire comme vivre
                                                           
     Fa
    Rien comme être n'est passager
                                                             
    Rém
    C'est un peu fondre pour le givre
                                             Si7    Mi
    Et pour le vent être léger
                                              
    Lam
    J'arrive où je suis étranger 

     

     

    Lam
    Un jour tu passes la frontière
                                                           
     Fa
    D'où viens-tu mais où vas-tu donc
                                                                   
    Rém
    Demain qu'importe et qu'importe hier
                                                         Mi
    Le cœur change avec le chardon
                                                 
    Lam     Fa Mi
    Tout est sans rime ni pardon

     

    J'arrive où je suis étranger

    Rien n'est précaire comme vivre
    Rien comme être n'est passager
    C'est un peu fondre comme le givre
    Et pour le vent être léger
    J'arrive où je suis étranger

     

    Un jour tu passes la frontière
    D'où viens-tu mais où vas-tu donc
    Demain qu'importe et qu'importe hier
    Le coeur change avec le chardon
    Tout est sans rime ni pardon

     

    Passe ton doigt là sur ta tempe
    Touche l'enfance de tes yeux
    Mieux vaut laisser basses les lampes
    La nuit plus longtemps nous va mieux
    C'est le grand jour qui se fait vieux

     

    Les arbres sont beaux en automne
    Mais l'enfant qu'est-il devenu
    Je me regarde et je m'étonne
    De ce voyageur inconnu
    De son visage et ses pieds nus

     

    Peu à peu tu te fais silence
    Mais pas assez vite pourtant
    Pour ne sentir ta dissemblance
    Et sur le toi-même d'antan
    Tomber la poussière du temps

     

    C'est long vieillir au bout du compte
    Le sable en fuit entre nos doigts
    C'est comme une eau froide qui monte
    C'est comme une honte qui croît
    Un cuir à crier qu'on corroie

     

    C'est long d'être un homme une chose
    C'est long de renoncer à tout
    Et sens-tu les métamorphoses
    Qui se font au-dedans de nous
    Lentement plier nos genoux

     

    O mer amère ô mer profonde
    Quelle est l'heure de tes marées
    Combien faut-il d'années-secondes
    A l'homme pour l'homme abjurer
    Pourquoi pourquoi ces simagrées

     

    Rien n'est précaire comme vivre
    Rien comme être n'est passager
    C'est un peu fondre comme le givre
    Et pour le vent être léger
    J'arrive où je suis étranger

     

     

    Louis Aragon

     

    Une belle explication à propos du vers "un cuir à crier qu'on courroie" et de l'ensemble du texte : Ce Site

    "A travers ce très beau texte d'Aragon sur le temps qui passe, la vieillesse et la mort, le poète entend marquer l’esprit de son lecteur. Aussi met-il à profit un certain nombre d’outils stylistiques qu’il a soigneusement piochés dans sa besace de poète.


    « Un cuir à crier qu’on corroie » : quelle étrange façon en effet d’aborder la pulsion de la vie avec ces mots qui convoquent des images très précises.
    D’abord remarquez comme la lettre « c » revient frapper nos esprits. C’est que Aragon, par cette allitération de forcené, entend bien marteler la dureté de notre destin. Cette figure de style qui met en jeu des sonorités identiques afin de créer un effet sur le lecteur est un ressort fréquent en poésie.
    Et voyez ensuite comme il pousse l’image poétique au point de comparer notre enveloppe charnelle à un cuir que le tanneur aura travaillé. Car oui, le verbe du premier groupe « corroyer » renvoie à cette technique très particulière consistant à préparer des cuirs pour les rendre plus souple après le tannage et leur donner un dernier apprêt. Du reste l’expression rappelle celle bien plus connue d’ « avoir le cuir dur » (autrement dit être fort, résister).
    Et regardez enfin comme il anthropomorphise cette même enveloppe charnelle en lui prêtant les cris d’un être vivant qui soufre, gémit, sans doute parce que se frotter à la vie n’est jamais simple affaire et que la rugosité de l’Expérience, tout simplement, l’y incite." SITE

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