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È s'ell'ùn c'era lindumane
capo3
Mim ré
Per ditti o bà quantu sò fieru
ré do
Di ciò ch'è tù m'ai amparatu
do sol
Per ùn cunosce l'addisperu
Cume spiecatti à tè o mà
Chì tutte le mio stonde strane
Mi l'ai fatte supranà
Lam Si7
È s'ell'ùn c'era lindumane
mim do
Per divvi tuttu lu mio amore
Lam si7
U trimuleghju di le mio mane
Mim do Lam
A pena amara di lu mio core
si7 Mim
È s'ell'ùn c'era lindumane
Figliola à sparte cun tè
È asciuvanne le to lacrime
Da ch'è tù ridi à più pudè
Figliolu per esseti à fiancu
È appaccià li to affanni
I ghjorni chì eiu ti mancu
È s'ell'ùn c'era lindumane
Per divvi tuttu lu mio amore
U trimuleghju di le mio mane
A pena amara di lu mio core
È s'ell'ùn c'era lindumane
Cume dittila franca è chjara
Sì l'acqua di le mio funtane
Sempre ti vogliu tene cara
È isse stonde à sparte cun tè
À cunghjurà ogni malanni
Per fà chì ognunu campi bè
È s'ell'ùn c'era lindumane
Per divvi tuttu lu mio amore
U trimuleghju di le mio mane
A pena amara di lu mio core
È s'ell'ùn c'era lindumane
Et si je n'avais pas le temps
Pour te dire mon père combien je suis fier
De tout ce que tu m'as transmis
Pour ne pas connaître le désespoir
Comment t'expliquer, à toi qui est ma mère
Que tu m'as fait vaincre
Chaque moment de doute
Et si je n'avais pas le temps
Pour vous dire tout mon amour
Vous expliquer le tremblement de mes mains
La déchirure de mon coeur
Et si je n'avais pas le temps
Partager avec toi le bonheur, ma fille
Qu'il sèche tes larmes
Et que la joie t'envahisse
Pouvoir être à tes côtés mon fils
Pour apaiser tes angoisses
Les jours où je manquerai
Et si je n'avais pas le temps
Pour vous dire tout mon amour
Vous expliquer le tremblement de mes mains
La déchirure de mon coeur
Et si je n'avais pas le temps
Comment te dire sincèrement
Que tu es la source de ma fontaine
Et que je t'aimerai éternellement
Et ces moments où l'on refait le monde
Conjurant le mal
Pour que chacun soit heureux
Et si je n'avais pas le temps
Pour vous dire tout mon amour
Vous expliquer le tremblement de mes mains
La déchirure de mon coeur
Et si je n'avais pas le tempsAccords et traduction "Sunemu"
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La Rose blanche (en allemand : Die Weiße Rose) est le nom d'un groupe de résistants allemands, fondé en juin 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale, et composé de quelques étudiants et de leurs proches. Ce groupe a été arrêté en février 1943 par la Gestapo et ses membres ont été exécutés pour avoir écrit et diffusé des tracts.
Sur la photographie Hans et Sophie Scholl et Christoph Probst, jeunes allemands courageux qui bien que craignant pour leur vie n’ont pas hésité à s’élever contre la barbarie nazie, pendant la seconde guerre mondiale.
Condamnés à mort pour avoir rédigé et distribué des tracts! Ils demandaient aux Allemands de se soulever.
Une leçon de courage intellectuel sans pareille! Ces jeunes gens ont risqué leurs vies pour ce à quoi ils croyaient!
Après une parodie de procès, ils seront guillotinés…
Cela nous montre qu’en Allemagne aussi il y a eu des résistants contre le nazisme. Malgré les risques, des hommes et des femmes, de toutes les classes sociales, de différentes opinions, individuellement ou collectivement, ont continué la lutte.
Ce que La Rose Blanche dénonce (entre autres) :
- le fait de laisser faire : « Il n'est rien de plus indigne d'un peuple civilisé que de se laisser, sans résistance, régir par l'obscur bon plaisir d'une clique de despotes. Est-ce que chaque Allemand honnête n'a pas honte aujourd'hui de son Gouvernement ? »
- la guerre : « Mais si la marche en avant continue vers l'Est ... Ce succès apparent a été acheté au prix de sacrifices si grands, qu'il ne peut déjà plus être envisagé comme une réussite.... Qui a compté les morts ? Hitler ? Goebbels ? Certes, ni l'un ni l'autre. Des milliers d'hommes tombent chaque jour en Russie... Il n'est personne pour sécher les pleurs de la mère. Hitler lui a pris ce qu'elle avait de plus cher, il a mené son enfant à une mort absurde... »
- la Shoah : « depuis la mainmise sur la Pologne, 300 000 Juifs de ce pays ont été abattus comme des bêtes. C’est là le crime le plus abominable perpétré contre la dignité humaine »
- le manque de justice et de liberté : « Un socialisme bien compris libérera la classe des travailleurs de la plus basse forme d'esclavage qui est la sienne... Chaque peuple, chaque individu a droit aux richesses du monde.
Liberté de parole, liberté de croyance, protection des citoyens contre l'arbitraire des États dictatoriaux criminels, telles sont les bases nécessaires de l'Europe nouvelle. »
Mickey 3D - La rose blanche
Je sais que le jour viendra ou le vent se lèvera
Et nous serons des milliers
La nuit vous étranglera
Et sur vos corps allongés
Les roses viendront pousser
Vous vous souviendrez de moi au moment de votre souffle dernier
Vous vous souviendrez du jour ou vous avez mis ma tête à couper
Vous vous souviendrez peut-être mais le monde vous aura vite oubliés
Car, il se souviendra de nous si l’histoire ne nous a pas effacés
Je ne suis plus là pour témoigner
Mais les roses blanches ont poussé
Les idiots ne l’emportent jamais
Et le ciel a tout filmé
Aujourd’hui c’est moi qui tombe
Je rejoins l’armée des ombres
Mais demain je reviendrai
J’irai danser sur vos tombes
Juste après la pluie qui tombe
L’herbe viendra repousser
Vous vous souviendrez de moi au moment de votre souffle dernier
Vous vous souviendrez du jour ou vous avez mis ma tête à couper
Vous vous souviendrez peut-être mais le monde vous aura vite oubliés
Car, il se souviendra de nous si l’histoire ne nous a pas effacés
Je ne suis plus là pour témoigner
Mais les roses blanches ont poussé
Les idiots ne l’emportent jamais
Et le ciel a tout filmé
9 commentaires -
J'ai remonté un article ancien publié initialement le 11 novembre 2014.
Pour le centenaire de cette boucherie.
Cent ans, 700 000 victimes, 300 nuits.
Gagnée ? qu'est-ce qu'on gagne ? Absurde.
Mais pas seulement. Il y a des responsables.
V E R D U N
J'ai vu pendant trois ans tomber les feuilles mortes
Sur la tombe entr'ouverte, ou dans le trou béant
J'ai vu lutter la vie avec le noir néant
Et du Kaiser grouiller les immondes cohortes...
Verdun ! Parmi tes forts dans la Woëvre lointaine
Dans tes ravins maudits et sur tes verts coteaux
Quand l'astre d'or coulait sur toi sa chaude haleine
J'ai vu sur nos soldats planer de vils corbeaux
J'ai vu les noirs obus foudroyer tes domaines
J'ai vu, quand la nuit l'ombre couvrait tes plaines
Nos soldats s'élancer à l'assaut en chantant.
J'ai vu le feu léchant des ruines, des poussières
J'ai vu la mort peupler de vastes cimetières
Et bien des front rougir par son sceptre sanglant.
J'ai vu tes arbres morts dressant au ciel immense
Leurs moignons suppliants, leurs tronçons mutilés.
Et quand le vent du nord, en ces lieux désolés,
Complétait ses forfaits, brisait leur résistance,
J'ai vu leurs troncs maudits secoués de frissons
Et leurs bras calcinés, faits de branches tremblantes
Tressaillir tristement, clamer leur épouvante...
Et j'entendais souvent gémir les noirs buissons !
Et puis parfois aussi, dans l'humide tranchée
S'écroulant sous l'acier des engins monstrueux
Quant au corps pantelant, l'âme semble arrachée
J'ai vu des bras humains se dresser vers les cieux !
J'ai vu des compagnies hâves et décharnées
S'incliner à genoux dans la plaine ou le bois
J'ai vu courber leurs fronts devant une humble croix
Alors que jaillissaient en leurs lèvres fanées
Des paroles de foi ! J'ai vu cela, tandis
Que des obus venant des horizons maudits
Affluaient sans répit de violentes rafales
Tandis que quelque part, des appels et des râles
Vibraient plaintivement dans le bruit infernal.
Maintenant se sont tus les sanglots importuns
Des funestes canons vomissant la mitraille,
Mais je verrai toujours, éclairant la bataille
Les tragiques lueurs de ton ciel, O Verdun !
(A. Guiducci, Ajaccio, septembre 1920)
Les tragiques lueurs de ton ciel, O Verdun !
7 commentaires -
Ils l'ont tant voulue
C'est cette Corse-là qu'il leur fallait
C'est cette Corse-là qui leur manquait
C'est bien ainsi qu'elle leur est nécessaire aujourd'hui
C'est bien ainsi qu'ils l'ont rêvée
Elle est la leur désormais
Elle est à eux, bien à eux...
Nous, nous nous gardons la nôtre.
La leur est à la Une, la nôtre est en silence,
La leur est un portrait qui fait peur sous une colère qui gronde
La nôtre est dans l'éternité d'un village qui, inlassablement veille la vie,
La nôtre parle à la terre
Et la terre lui répond
La leur est un mur immense sur les chemins de paix
La nôtre est gravée sur le seuil des fontaines
sur les arbres centenaires
sur les pas du berger qui ramène un troupeau
Elle est cet enfant sur le chemin de l'école, un cartable à la main,
des rêves plein les yeux
La leur est un problème qui sème le doute et l'erreur ...
Une menace, une excuse, un malentendu...
La leur est une prison
Qu'ils ne cherchent pas plus loin, c'est bien ainsi qu'ils la voulaient
Qu'ils ne la renient pas,
Qu'ils ne renient aucun de ses enfants,
Qu'ils en acceptent la maladresse et l'impuissance des gestes fous
Qu'ils n'enlèvent rien , elle leur appartient,
Elle est à eux, bien à eux...
avec ses lendemains de frustration et d'inquiètude
C'est bien ainsi qu'ils l'ont voulue
Elle leur suffira toujours
La nôtre,
La nôtre est une conscience qui marche près d'une flamme qui ne s'éteint pas
Elle est dans la confiance et dans la force que la vie pose sur le visage des Pères
Elle est une porte ouverte, une caresse à tout les hommes du monde
La nôtre garde ses mains de paysans
Elle ne demande rien,
Elle ne quémande pas
Elle ne veut rien, rien d'autre que garder son âme dans la paix d'une maison et dans
la paix du monde
Elle est une femme qui attend un enfant
Elle est cet enfant qui vivra
Elle est cette petite fille qui chantera encore, ce chant qui s'élève, porté par des
milliers de voix.
Oui, elle est ce peuple qui chante...
Elle n'est rien que cette voix qui répondra encore et encore...
bien après...
bien après eux ...
et au-delà de nous tous ...
La nôtre est un chant, une espérance, un hymne à la beauté du monde
La nôtre est un amour qu'ils ne savent pas
La nôtre est une amour qu'ils n'entendent pas
La nôtre,
La nôtre est un amour qu'ils n'éteindront pas...
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Accords
Lam
Rien n'est précaire comme vivre
Fa
Rien comme être n'est passager
Rém
C'est un peu fondre pour le givre
Si7 Mi
Et pour le vent être léger
Lam
J'arrive où je suis étrangerLam
Un jour tu passes la frontière
Fa
D'où viens-tu mais où vas-tu donc
Rém
Demain qu'importe et qu'importe hier
Mi
Le cœur change avec le chardon
Lam Fa Mi
Tout est sans rime ni pardonJ'arrive où je suis étranger
Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étrangerUn jour tu passes la frontière
D'où viens-tu mais où vas-tu donc
Demain qu'importe et qu'importe hier
Le coeur change avec le chardon
Tout est sans rime ni pardonPasse ton doigt là sur ta tempe
Touche l'enfance de tes yeux
Mieux vaut laisser basses les lampes
La nuit plus longtemps nous va mieux
C'est le grand jour qui se fait vieuxLes arbres sont beaux en automne
Mais l'enfant qu'est-il devenu
Je me regarde et je m'étonne
De ce voyageur inconnu
De son visage et ses pieds nusPeu à peu tu te fais silence
Mais pas assez vite pourtant
Pour ne sentir ta dissemblance
Et sur le toi-même d'antan
Tomber la poussière du tempsC'est long vieillir au bout du compte
Le sable en fuit entre nos doigts
C'est comme une eau froide qui monte
C'est comme une honte qui croît
Un cuir à crier qu'on corroieC'est long d'être un homme une chose
C'est long de renoncer à tout
Et sens-tu les métamorphoses
Qui se font au-dedans de nous
Lentement plier nos genouxO mer amère ô mer profonde
Quelle est l'heure de tes marées
Combien faut-il d'années-secondes
A l'homme pour l'homme abjurer
Pourquoi pourquoi ces simagréesRien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étrangerLouis Aragon
Une belle explication à propos du vers "un cuir à crier qu'on courroie" et de l'ensemble du texte : Ce Site
"A travers ce très beau texte d'Aragon sur le temps qui passe, la vieillesse et la mort, le poète entend marquer l’esprit de son lecteur. Aussi met-il à profit un certain nombre d’outils stylistiques qu’il a soigneusement piochés dans sa besace de poète.
« Un cuir à crier qu’on corroie » : quelle étrange façon en effet d’aborder la pulsion de la vie avec ces mots qui convoquent des images très précises.
D’abord remarquez comme la lettre « c » revient frapper nos esprits. C’est que Aragon, par cette allitération de forcené, entend bien marteler la dureté de notre destin. Cette figure de style qui met en jeu des sonorités identiques afin de créer un effet sur le lecteur est un ressort fréquent en poésie.
Et voyez ensuite comme il pousse l’image poétique au point de comparer notre enveloppe charnelle à un cuir que le tanneur aura travaillé. Car oui, le verbe du premier groupe « corroyer » renvoie à cette technique très particulière consistant à préparer des cuirs pour les rendre plus souple après le tannage et leur donner un dernier apprêt. Du reste l’expression rappelle celle bien plus connue d’ « avoir le cuir dur » (autrement dit être fort, résister).
Et regardez enfin comme il anthropomorphise cette même enveloppe charnelle en lui prêtant les cris d’un être vivant qui soufre, gémit, sans doute parce que se frotter à la vie n’est jamais simple affaire et que la rugosité de l’Expérience, tout simplement, l’y incite." SITE
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