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  • Le Chant des Marais

    Le Chant des Marais

    I

    Loin dans l'infini s'étendent
    De grands prés marécageux
    Pas un seul oiseau ne chante
    Sur les arbres secs et creux

    Refrain

    Oh! Terre de détresse
    Où nous devons sans cesse
    Piocher.

    II

    Dans ce camp morne et sauvage
    Entouré d'un mur de fer
    Il nous semble vivre en cage
    Au milieu d'un grand désert.

    III

    Bruit des pas et bruit des armes
    Sentinelles jours et nuits
    Et du sang, des cris, des larmes
    La mort pour celui qui fuit.

    IV

    Mais un jour dans notre vie
    Le printemps refleurira
    Liberté, Liberté chérie
    Je dirai: Tu es à moi.

    Dernier refrain

    Oh! Terre enfin libre
    Où nous pourrons revivre (bis)
    Aimer - Aimer

    Les paroles de cette chanson ont été écrites par le mineur Johann Esser et l'acteur et metteur en scène Wolfgang Langhoff, la musique composée par Rudi Goguel, un employé de commerce ; tous trois étaient détenus au camp de concentration de Börgermoor, et, pour affronter avec courage leur travail épuisant, ils élaborèrent ce chant évoquant leurs souffrances et leurs espoirs.

    Les détenus du camp étaient pour la plupart des adversaires politiques du régime nazi. Le titre de la chanson évoque les travaux forcés dans les marécages du camp : culture à l'aide d'outils rudimentaires.

    Quelques-uns des déportés de Borgemoor, libérés à l'issue de leur condamnation, choisirent de s'exiler et firent connaître le chant en Angleterre ; c'est là qu'en 1936, le compositeur Hanns Eisler, collaborateur musical de Bertolt Brecht, en fit une adaptation pour le chanteur Ernst Busch. Celui-ci rejoignit en 1937 les Brigades internationales en Espagne, de sorte que le Chant des déportés, chanté par les volontaires allemands des Brigades, acquit rapidement une grande notoriété.

    Parallèlement, il se répandit en Allemagne, d'un camp de concentration à l'autre, puis en Pologne occupée, et finit même par atteindre certains déportés du camp d'extermination d'Auschwitz.
    (Wikipedia)

    Die Moorsoldaten

    (Lagerlied von Börgermoor)

    Wohin auch das Auge blicket,
    Moor und Heide nur ringsum.
    Vogelsang uns nicht erquicket,
    Eichen stehen kahl und krumm.

    R - Wir sind die Moorsoldaten
    und ziehen mit dem Spaten
    ins Moor. (bis)

    Hier in dieser öden Heide
    ist das Lager aufgebaut,
    wo wir fern von jeder Freude
    hinter Stacheldraht verstaut.

    Morgens ziehen die Kolonnen
    in das Moor zur Arbeit hin.
    Graben bei dem Brand der Sonne,
    doch zur Heimat steht der Sinn.

    Heimwärts, heimwärts jeder sehnet,
    zu den Eltern, Weib und Kind.
    Manche Brust ein Seufzer dehnet,
    weil wir hier gefangen sind.

    Auf und nieder gehn die Posten,
    keiner, keiner kann hindurch.
    Flucht wird nur das Leben kosten,
    Vierfach ist umzäunt die Burg.

    Doch für uns gibt es kein Klagen,
    ewig kann's nicht Winter sein.
    Einmal werden froh wir sagen:
    Heimat, du bist wieder mein.

    R - Dann ziehn die Moorsoldaten
    nicht mehr mit dem Spaten
    ins Moor! (bis)

    Die Moorsoldaten, le Chant des marais, peut être considéré comme l'un des premiers chants de la déportation et de la résistance. Le camp de concentration de Börgermoor, situé en Frise, au nord-ouest de l'Allemagne, a été ouvert en juin 1933 par le régime nazi. Rudi Goguel et Herbert Kirmsze qui y furent internés l'année suivante, composèrent la musique de ce chant très sombre et poignant, Die Moorsoldaten, dont les paroles allemandes furent écrites par Johan Esser et Wolfgang Langhoff. Hans Eisler en a fait une adaptation qui a été interprétée par le chanteur antifasciste Ernst Buch. Cette oeuvre est pleine d'une infinie tristesse, mais on y voit, dans le sublime crescendo final, l'espoir renaître dans la souffrance. Elle est ainsi un chant de résistance, destiné à redonner courage, afin de faire échec au désespoir et aux renoncements, en dépit de l'horreur quotidienne et de la misère absolue de l'univers concentrationnaire, dans lequel les hommes étaient condamnés à vivre, par un régime inhumain. Une version française, appelée le Chant des marais, a été créée quelques années plus tard, et a été chantée dans certains camps de concentration de la deuxième guerre mondiale, notamment au camp de Dachau.

    Traduction littérale

    Partout où porte le regard,
    On ne voit que le marais et la lande.
    Pas de chant d'oiseau pour nous consoler
    Que des chênes dégarnis et tordus.
    Refrain:
    Nous sommes les soldats du marais,
    Et nous marchons la bêche sur l'épaule
    Dans le marais.

    Ici, dans cette lande déserte,
    Ils ont construit ce camp
    où nous sommes parqués derrière les barbelés
    Bien loin de toute réjouissance.

    Le matin, les unités partent
    Au marais pour travailler.
    Ils creusent sous un soleil brûlant,
    Mais pensent à chez eux.

    Rentrer, rentrer chez soi, on rêve
    Des parents, de la femme, des enfants,
    Plus d'une poitrine soupire
    Car elle est prisonnière ici.

    Les sentinelles font leurs rondes
    Personne ne peut passer
    La fuite nous coûterait la vie.
    Ce château a quatre enceintes.

    Mais ne nous plaignons pas.
    L'hiver ne peut être éternel
    Un jour, nous dirons joyeusement:
    « Je suis de retour chez moi! »

    Alors les soldats du marais
    Ne marcheront plus avec leur pioche
    Dans le marais.

    EN CORSE

    U cantu di i pantani

    So pianure distese
    Di fangosu pantanu
    Duve mai s'intese
    L'acellu di veranu

    Terre di l'addisperu
    Sottu à lu celu neru
    Zappà!

    Com'è morsu di tenaglie
    In lu trimendu disertu
    So di ferru le muraglie
    Di sta gabbia à celu apertu!

    Sangue, brioni e fracassu
    Longu à la notte e lu dì
    Di lu suldatu lu passu
    A chi scappa ferma qui!

    Hà da vene quellu ghjornu
    Di la sacra libertà
    E l'ora di lu ritornu
    Chi l'acellu hà da cantà!

    Terra di lu rifiatu
    À stu mondu rinatu
    Amà!

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  • Ma fille !

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  • Complainte Corse

    Tino Rossi Musiquea : Roger Lucchesi Paroles : Carulu Giovoni & Roger Lucchesi

    Complainte Corse

    In casa à mè nascì un bel' amore

    In casa à mè cantava u rusignolu.

    Ma sò dighjà culor' di dolu

    U rusignolu ùn pò campà.



    In core à mè canta una malacella

    In core à mè speranza ùn ci n'hè più !

    Addiu o la me bella ghjuventù

    Paese caru addiu à tè addiu !



    Mmm...



    Cumu lascià sti lochi tanti amati

    Muntagne care è machjoni fiuriti ?

    Duve sò l'acelli è li banditi

    Cumpagni arditi persi per mè ?



    Cumu lascià stu mare luminosu

    In a to sciuma amara vogliu andà

    Per batte i scogli senza mai chetà.

    Da tè mi vene amore è si ne và.



    Sur le site d'Aullène


    http://aullenegenea02.free.fr/acapella/13-complainte_corse.html

    Une traduction

    Chez moi (dans ma maison) nacquit un bel amour
    Chez moi chantait le rossignol
    Mais je suis déjà triste
    Le rossignol ne peut vivre

    Dans mon coeur chante une chouette
    Dans mon coeur il n'y a plus d'espoir
    Adieu o ma belle jeunesse
    Mon cher pays adieu à toi adieu

    Comment quitter ces lieux tant aimés
    Ces chères montagnes et fourrés (maquis) fleuris?
    Où sont passés les oiseaux et les bandits
    Grands amis (Compagnons audacieux) perdus pour moi

    Comment quitter cette mer lumineuse
    Je veux rejoindre ton écume amère
    Pour battre les rochers sans jamais abandonner
    De toi me vient l'amour et s'en va



    Une video avec une interprétation superbe

    Une video avec une suite en français

    ....Lam………...…rém……………Lam
    In casa à mè nascì un bel' amore
    Lam……………………rém…………Lam
    In casa à mè cantava u rusignolu.
    .............Mi……Mi7……Lam
    Ma sò dighjà culor' di dolu
    …………Fa…….. (Fa7)……Mi
    U rusignolu ùn pò campà.

    Lam………...…rém……………Lam
    In core à mè canta una malacella
    Lam………...…La7…………...........Rém
    In core à mè speranza ùn ci n'hè più !
    .............Mi…………….………Lam
    Addiu o la me bella ghjuventù
    ……………….. Rém……Mi7…Lam
    Paese caru addiu à tè addiu !


    Mmm...

    Cumu lascià sti lochi tanti amati
    Muntagne care è machjoni fiuriti ?
    Duve sò l'acelli è li banditi
    Cumpagni arditi persi per mè ?

    Cumu lascià stu mare luminosu
    In a to sciuma amara vogliu andà
    Per batte i scogli senza mai chetà.
    Da tè mi vene amore è si ne và.

    Complainte Corse

    Complainte Corse

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  • La complainte du progrès

    Boris Vian

    Autrefois pour faire sa cour
    On parlait d'amour
    Pour mieux prouver son ardeur
    On offrait son coeur
    Aujourd'hui, c'est plus pareil
    Ça change, ça change
    Pour séduire le cher ange
    On lui glisse à l'oreille
    (Ah? Gudule!)

    {Refrain 1:}
    Viens m'embrasser
    Et je te donnerai
    Un frigidaire
    Un joli scooter
    Un atomixer
    Et du Dunlopillo
    Une cuisinière
    Avec un four en verre
    Des tas de couverts
    Et des pell' à gâteaux

    Une tourniquette
    Pour fair' la vinaigrette
    Un bel aérateur
    Pour bouffer les odeurs

    Des draps qui chauffent
    Un pistolet à gaufres
    Un avion pour deux
    Et nous serons heureux

    Autrefois s'il arrivait
    Que l'on se querelle
    L'air lugubre on s'en allait
    En laissant la vaisselle
    Aujourd'hui, que voulez-vous
    La vie est si chère
    On dit: rentre chez ta mère
    Et l'on se garde tout
    (Ah! Gudule)

    {Refrain 2:}
    Excuse-toi
    Ou je reprends tout ça.
    Mon frigidaire
    Mon armoire à cuillères
    Mon évier en fer
    Et mon poêl' à mazout
    Mon cire-godasses
    Mon repasse-limaces
    Mon tabouret à glace
    Et mon chasse-filous

    La tourniquette
    A faire la vinaigrette
    Le ratatine-ordures
    Et le coupe-friture

    Et si la belle
    Se montre encore rebelles
    On la fiche dehors
    Pour confier son sort

    {Coda:}
    Au frigidaire
    À l'efface-poussière
    À la cuisinière
    Au lit qu'est toujours fait
    Au chauffe-savates
    Au canon à patates
    À l'éventre-tomates
    À l'écorche-poulet

    Mais très très vite
    On reçoit la visite
    D'une tendre petite
    Qui vous offre son coeur

    Alors on cède
    Car il faut bien qu'on s'entraide
    Et l'on vit comme ça
    Jusqu'à la prochaine fois

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