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Par Ghjuvà le 18 Février 2009 à 21:27
Le Chant des Marais
I
Loin dans l'infini s'étendent
De grands prés marécageux
Pas un seul oiseau ne chante
Sur les arbres secs et creux
Refrain
Oh! Terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher.
II
Dans ce camp morne et sauvage
Entouré d'un mur de fer
Il nous semble vivre en cage
Au milieu d'un grand désert.
III
Bruit des pas et bruit des armes
Sentinelles jours et nuits
Et du sang, des cris, des larmes
La mort pour celui qui fuit.
IV
Mais un jour dans notre vie
Le printemps refleurira
Liberté, Liberté chérie
Je dirai: Tu es à moi.
Dernier refrain
Oh! Terre enfin libre
Où nous pourrons revivre (bis)
Aimer - Aimer
Les paroles de cette chanson ont été écrites par le mineur Johann Esser et l'acteur et metteur en scène Wolfgang Langhoff, la musique composée par Rudi Goguel, un employé de commerce ; tous trois étaient détenus au camp de concentration de Börgermoor, et, pour affronter avec courage leur travail épuisant, ils élaborèrent ce chant évoquant leurs souffrances et leurs espoirs.
Les détenus du camp étaient pour la plupart des adversaires politiques du régime nazi. Le titre de la chanson évoque les travaux forcés dans les marécages du camp : culture à l'aide d'outils rudimentaires.
Quelques-uns des déportés de Borgemoor, libérés à l'issue de leur condamnation, choisirent de s'exiler et firent connaître le chant en Angleterre ; c'est là qu'en 1936, le compositeur Hanns Eisler, collaborateur musical de Bertolt Brecht, en fit une adaptation pour le chanteur Ernst Busch. Celui-ci rejoignit en 1937 les Brigades internationales en Espagne, de sorte que le Chant des déportés, chanté par les volontaires allemands des Brigades, acquit rapidement une grande notoriété.
Parallèlement, il se répandit en Allemagne, d'un camp de concentration à l'autre, puis en Pologne occupée, et finit même par atteindre certains déportés du camp d'extermination d'Auschwitz.
(Wikipedia)Die Moorsoldaten
(Lagerlied von Börgermoor)
Wohin auch das Auge blicket,
Moor und Heide nur ringsum.
Vogelsang uns nicht erquicket,
Eichen stehen kahl und krumm.
R - Wir sind die Moorsoldaten
und ziehen mit dem Spaten
ins Moor. (bis)
Hier in dieser öden Heide
ist das Lager aufgebaut,
wo wir fern von jeder Freude
hinter Stacheldraht verstaut.
Morgens ziehen die Kolonnen
in das Moor zur Arbeit hin.
Graben bei dem Brand der Sonne,
doch zur Heimat steht der Sinn.
Heimwärts, heimwärts jeder sehnet,
zu den Eltern, Weib und Kind.
Manche Brust ein Seufzer dehnet,
weil wir hier gefangen sind.
Auf und nieder gehn die Posten,
keiner, keiner kann hindurch.
Flucht wird nur das Leben kosten,
Vierfach ist umzäunt die Burg.
Doch für uns gibt es kein Klagen,
ewig kann's nicht Winter sein.
Einmal werden froh wir sagen:
Heimat, du bist wieder mein.
R - Dann ziehn die Moorsoldaten
nicht mehr mit dem Spaten
ins Moor! (bis)
Die Moorsoldaten, le Chant des marais, peut être considéré comme l'un des premiers chants de la déportation et de la résistance. Le camp de concentration de Börgermoor, situé en Frise, au nord-ouest de l'Allemagne, a été ouvert en juin 1933 par le régime nazi. Rudi Goguel et Herbert Kirmsze qui y furent internés l'année suivante, composèrent la musique de ce chant très sombre et poignant, Die Moorsoldaten, dont les paroles allemandes furent écrites par Johan Esser et Wolfgang Langhoff. Hans Eisler en a fait une adaptation qui a été interprétée par le chanteur antifasciste Ernst Buch. Cette oeuvre est pleine d'une infinie tristesse, mais on y voit, dans le sublime crescendo final, l'espoir renaître dans la souffrance. Elle est ainsi un chant de résistance, destiné à redonner courage, afin de faire échec au désespoir et aux renoncements, en dépit de l'horreur quotidienne et de la misère absolue de l'univers concentrationnaire, dans lequel les hommes étaient condamnés à vivre, par un régime inhumain. Une version française, appelée le Chant des marais, a été créée quelques années plus tard, et a été chantée dans certains camps de concentration de la deuxième guerre mondiale, notamment au camp de Dachau.
Traduction littérale
Partout où porte le regard,
On ne voit que le marais et la lande.
Pas de chant d'oiseau pour nous consoler
Que des chênes dégarnis et tordus.
Refrain:
Nous sommes les soldats du marais,
Et nous marchons la bêche sur l'épaule
Dans le marais.
Ici, dans cette lande déserte,
Ils ont construit ce camp
où nous sommes parqués derrière les barbelés
Bien loin de toute réjouissance.
Le matin, les unités partent
Au marais pour travailler.
Ils creusent sous un soleil brûlant,
Mais pensent à chez eux.
Rentrer, rentrer chez soi, on rêve
Des parents, de la femme, des enfants,
Plus d'une poitrine soupire
Car elle est prisonnière ici.
Les sentinelles font leurs rondes
Personne ne peut passer
La fuite nous coûterait la vie.
Ce château a quatre enceintes.
Mais ne nous plaignons pas.
L'hiver ne peut être éternel
Un jour, nous dirons joyeusement:
« Je suis de retour chez moi! »
Alors les soldats du marais
Ne marcheront plus avec leur pioche
Dans le marais.
EN CORSE
U cantu di i pantani
So pianure distese
Di fangosu pantanu
Duve mai s'intese
L'acellu di veranu
Terre di l'addisperu
Sottu à lu celu neru
Zappà!
Com'è morsu di tenaglie
In lu trimendu disertu
So di ferru le muraglie
Di sta gabbia à celu apertu!
Sangue, brioni e fracassu
Longu à la notte e lu dì
Di lu suldatu lu passu
A chi scappa ferma qui!
Hà da vene quellu ghjornu
Di la sacra libertà
E l'ora di lu ritornu
Chi l'acellu hà da cantà!
Terra di lu rifiatu
À stu mondu rinatu
Amà!
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Par Ghjuvà le 7 Février 2009 à 13:05
Complainte Corse
Tino Rossi Musiquea : Roger Lucchesi Paroles : Carulu Giovoni & Roger LucchesiIn casa à mè nascì un bel' amore
In casa à mè cantava u rusignolu.
Ma sò dighjà culor' di dolu
U rusignolu ùn pò campà.
In core à mè canta una malacella
In core à mè speranza ùn ci n'hè più !
Addiu o la me bella ghjuventù
Paese caru addiu à tè addiu !
Mmm...
Cumu lascià sti lochi tanti amati
Muntagne care è machjoni fiuriti ?
Duve sò l'acelli è li banditi
Cumpagni arditi persi per mè ?
Cumu lascià stu mare luminosu
In a to sciuma amara vogliu andà
Per batte i scogli senza mai chetà.
Da tè mi vene amore è si ne và.
Sur le site d'Aullène
http://aullenegenea02.free.fr/acapella/13-complainte_corse.htmlUne traduction
Chez moi (dans ma maison) nacquit un bel amour
Chez moi chantait le rossignol
Mais je suis déjà triste
Le rossignol ne peut vivre
Dans mon coeur chante une chouette
Dans mon coeur il n'y a plus d'espoir
Adieu o ma belle jeunesse
Mon cher pays adieu à toi adieu
Comment quitter ces lieux tant aimés
Ces chères montagnes et fourrés (maquis) fleuris?
Où sont passés les oiseaux et les bandits
Grands amis (Compagnons audacieux) perdus pour moi
Comment quitter cette mer lumineuse
Je veux rejoindre ton écume amère
Pour battre les rochers sans jamais abandonner
De toi me vient l'amour et s'en va
Une video avec une interprétation superbeUne video avec une suite en français
....Lam………...…rém……………Lam
In casa à mè nascì un bel' amore
Lam……………………rém…………Lam
In casa à mè cantava u rusignolu.
.............Mi……Mi7……Lam
Ma sò dighjà culor' di dolu
…………Fa…….. (Fa7)……Mi
U rusignolu ùn pò campà.
Lam………...…rém……………Lam
In core à mè canta una malacella
Lam………...…La7…………...........Rém
In core à mè speranza ùn ci n'hè più !
.............Mi…………….………Lam
Addiu o la me bella ghjuventù
……………….. Rém……Mi7…Lam
Paese caru addiu à tè addiu !
Mmm...
Cumu lascià sti lochi tanti amati
Muntagne care è machjoni fiuriti ?
Duve sò l'acelli è li banditi
Cumpagni arditi persi per mè ?
Cumu lascià stu mare luminosu
In a to sciuma amara vogliu andà
Per batte i scogli senza mai chetà.
Da tè mi vene amore è si ne và.
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Par Ghjuvà le 7 Février 2009 à 13:01
La complainte du progrès
Boris VianAutrefois pour faire sa cour
On parlait d'amour
Pour mieux prouver son ardeur
On offrait son coeur
Aujourd'hui, c'est plus pareil
Ça change, ça change
Pour séduire le cher ange
On lui glisse à l'oreille
(Ah? Gudule!)
{Refrain 1:}
Viens m'embrasser
Et je te donnerai
Un frigidaire
Un joli scooter
Un atomixer
Et du Dunlopillo
Une cuisinière
Avec un four en verre
Des tas de couverts
Et des pell' à gâteaux
Une tourniquette
Pour fair' la vinaigrette
Un bel aérateur
Pour bouffer les odeurs
Des draps qui chauffent
Un pistolet à gaufres
Un avion pour deux
Et nous serons heureux
Autrefois s'il arrivait
Que l'on se querelle
L'air lugubre on s'en allait
En laissant la vaisselle
Aujourd'hui, que voulez-vous
La vie est si chère
On dit: rentre chez ta mère
Et l'on se garde tout
(Ah! Gudule)
{Refrain 2:}
Excuse-toi
Ou je reprends tout ça.
Mon frigidaire
Mon armoire à cuillères
Mon évier en fer
Et mon poêl' à mazout
Mon cire-godasses
Mon repasse-limaces
Mon tabouret à glace
Et mon chasse-filous
La tourniquette
A faire la vinaigrette
Le ratatine-ordures
Et le coupe-friture
Et si la belle
Se montre encore rebelles
On la fiche dehors
Pour confier son sort
{Coda:}
Au frigidaire
À l'efface-poussière
À la cuisinière
Au lit qu'est toujours fait
Au chauffe-savates
Au canon à patates
À l'éventre-tomates
À l'écorche-poulet
Mais très très vite
On reçoit la visite
D'une tendre petite
Qui vous offre son coeur
Alors on cède
Car il faut bien qu'on s'entraide
Et l'on vit comme ça
Jusqu'à la prochaine fois
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