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Les corbeaux - Rimbaud - Ferré
Van Gogh
RIMBAUD : Les corbeaux
SEIGNEUR, quand froide est la prairie,
Quand, dans les hameaux abattus,
Les longs angélus se sont tus ...
Sur la nature défleurie
Faites s'abattre des grands cieux
Les chers corbeaux délicieux.
Armée étrange aux cris sévères,
Les vents froids attaquent vos nids !
Vous le long des fleuves jaunis,
Sur les routes aux vieux calvaires,
Sur les fossés et, sur les trous
Dispersez-vous, ralliez-vous !
Par milliers, sur les champs de France,
Où dorment des morts d'avant-hier,
Tournoyez, n'est-ce pas l'hiver,
Pour que chaque passant repense !
Sois donc le crieur du devoir,
Ô notre funèbre oiseau noir !
Mais, saints du ciel, en haut du chêne,.
Mât perdu dans le soir charmé,
Laissez les fauvettes de mai
Pour ceux qu'au fond du bois enchaîne,
Dans l'herbe d'où l'on ne peut fuir,
La défaite sans avenir.
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Commentaires
1ZAZARAMBETTEDimanche 18 Décembre 2016 à 10:21Coucou Jean, Un enregistrement que j'adore. Merci Bises et bon dimancheRépondreQuel texte, quelle poésie dans ces mots et puis Le Léo aux interprétaitons si particulière.
Bon Dimanche
Bon Natale.
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