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Par Ghjuvà le 16 Février 2016 à 21:01
Accords
Lam
Rien n'est précaire comme vivre
Fa
Rien comme être n'est passager
Rém
C'est un peu fondre pour le givre
Si7 Mi
Et pour le vent être léger
Lam
J'arrive où je suis étrangerLam
Un jour tu passes la frontière
Fa
D'où viens-tu mais où vas-tu donc
Rém
Demain qu'importe et qu'importe hier
Mi
Le cœur change avec le chardon
Lam Fa Mi
Tout est sans rime ni pardonJ'arrive où je suis étranger
Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étrangerUn jour tu passes la frontière
D'où viens-tu mais où vas-tu donc
Demain qu'importe et qu'importe hier
Le coeur change avec le chardon
Tout est sans rime ni pardonPasse ton doigt là sur ta tempe
Touche l'enfance de tes yeux
Mieux vaut laisser basses les lampes
La nuit plus longtemps nous va mieux
C'est le grand jour qui se fait vieuxLes arbres sont beaux en automne
Mais l'enfant qu'est-il devenu
Je me regarde et je m'étonne
De ce voyageur inconnu
De son visage et ses pieds nusPeu à peu tu te fais silence
Mais pas assez vite pourtant
Pour ne sentir ta dissemblance
Et sur le toi-même d'antan
Tomber la poussière du tempsC'est long vieillir au bout du compte
Le sable en fuit entre nos doigts
C'est comme une eau froide qui monte
C'est comme une honte qui croît
Un cuir à crier qu'on corroieC'est long d'être un homme une chose
C'est long de renoncer à tout
Et sens-tu les métamorphoses
Qui se font au-dedans de nous
Lentement plier nos genouxO mer amère ô mer profonde
Quelle est l'heure de tes marées
Combien faut-il d'années-secondes
A l'homme pour l'homme abjurer
Pourquoi pourquoi ces simagréesRien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étrangerLouis Aragon
Une belle explication à propos du vers "un cuir à crier qu'on courroie" et de l'ensemble du texte : Ce Site
"A travers ce très beau texte d'Aragon sur le temps qui passe, la vieillesse et la mort, le poète entend marquer l’esprit de son lecteur. Aussi met-il à profit un certain nombre d’outils stylistiques qu’il a soigneusement piochés dans sa besace de poète.
« Un cuir à crier qu’on corroie » : quelle étrange façon en effet d’aborder la pulsion de la vie avec ces mots qui convoquent des images très précises.
D’abord remarquez comme la lettre « c » revient frapper nos esprits. C’est que Aragon, par cette allitération de forcené, entend bien marteler la dureté de notre destin. Cette figure de style qui met en jeu des sonorités identiques afin de créer un effet sur le lecteur est un ressort fréquent en poésie.
Et voyez ensuite comme il pousse l’image poétique au point de comparer notre enveloppe charnelle à un cuir que le tanneur aura travaillé. Car oui, le verbe du premier groupe « corroyer » renvoie à cette technique très particulière consistant à préparer des cuirs pour les rendre plus souple après le tannage et leur donner un dernier apprêt. Du reste l’expression rappelle celle bien plus connue d’ « avoir le cuir dur » (autrement dit être fort, résister).
Et regardez enfin comme il anthropomorphise cette même enveloppe charnelle en lui prêtant les cris d’un être vivant qui soufre, gémit, sans doute parce que se frotter à la vie n’est jamais simple affaire et que la rugosité de l’Expérience, tout simplement, l’y incite." SITE
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Par Ghjuvà le 13 Février 2016 à 01:02
أيام البرد و أيام الشتي
و الرصيف بحيرة و الشارع غريق
تجي هاك البنت من بيتها العتيق
و يقلا انطريني و تنطرعالطريق
و يروح و ينساها و تدبل بالشتي
حبيتك بالصيف حبيتك بالشتي
نطرتك بالصيف نطرتك بالشتي
و عيونك الصيف و عيوني الشتي
ملقانا يا حبيبي خلف الصيف و خلف الشتي
مرقت الغريبة عطيتني رسالة
كتبها حبيبي بالدمع الحزين
فتحت الرسالة حروفها ضايعين
و مرقت أيام و غربتنا سنين
و حروف الرسالة محيها الشتيje t'ai aimé par l'été
par les jours de froid
par les jours de pluie
le boulevard est un lac
et la rue se noie
vient telle jeune fille
de sa vielle maison
Il lui dit "attends-moi"
et elle attend au bord du chemin
puis, il part et l'oublie
Et elle se fane par l'hiver
Je t'ai aimé par l'été
Je t'ai aimé par l'hiver
Je t'ai attendu l'été
Je t'ai attendu l'hiver
Tes yeux sont l'été
Et mes yeux sont l'hiver
Nos retrouvailles, mon bien-aimé
sont au-delà de l'été et par-delà l'hiver
Il est passé une étrangère
qui m'a apporté un courrier
C'est mon bien-aimé qui a écrit
De ses tristes pleurs
j'ai ouvert le papier
et ses lettres se sont perdues
puis, il est passé des jours
et, pour des années, nous ont rendus l'un à l'autre étrangers
et les lettres du courrier
se sont effacées dans l'hiver
Je t'ai aimé par l'été
Je t'ai aimé par l'hiver
Je t'ai attendu l'été
Je t'ai attendu l'hiver
Tes yeux sont l'été
Et mes yeux sont l'hiver
Nos retrouvailles, mon bien-aimé
sont au-delà de l'été et par-delà l'hiver
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Par Ghjuvà le 16 Décembre 2015 à 23:13
Télécharger « ne_quelque_part-lisa.g.pdf »
Télécharger « Ne_quelque_part-2.pdf »
Em Cmaj7 Bm7 Am
On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille
Em Cmaj7 Bm7
On choisit pas non plus les trottoirs de Manille,
Am6 Am Em Am
De Paris ou d'Alger pour apprendre a marcher
Am Em Am
Etre né quelque part
Em Cmaj7
Etre né quelque part
D Am7
Pour celui qui est né c'est toujours un hasard
Em A Em A
Nom' inqwanado y qwah iqwahasa
Y' a des oiseaux de basse-cour et des oiseaux de passage
Ils savent où sont leurs nids, quand ils rentrent de voyage
Ou qu'ils restent chez eux
Ils savent où sont leurs oeufs
Etre né quelque part
Etre né quelque part
C'est partir quand on veut,
Revenir quand on part
Em A Em
Est- ce que les gens naissent égaux en droits
A Em
A l'endroit où ils naissent
Est- ce que les gens naissent égaux en droits
A l'endroit où ils naissent
Que les gens naissent pareils ou pas
On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille
On choisit pas non plus les trottoirs de Manille,
Paris ou d'Alger pour apprendre à marcher.
Je suis né quelque part
Je suis né quelque part
Laissez moi ce repère
Ou je perds la mémoire.
4 commentaires -
Par Ghjuvà le 30 Novembre 2015 à 20:05
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